Dans la préface du recueil Sevdalı Bulut de Nâzım Hikmet, on peut y lire la phrase suivante : «Le conte est le point de départ et le point final de tous les genres littéraires, mais c’est de la poésie dont il est le plus proche.»
Quant à Borges, voici comment il l’exprime : «La mythologie et le récit sont les débuts de la littérature. C’est même par le fantastique qu’elle commence.»
Quand on pense à l’enfance, on imagine tout de suite des petits au regard fasciné, accrochés aux lèvres du conteur. Aux yeux des enfants candides, le conte est un monde bien réel où les gentils sont récompensés et où les méchants sont punis. C’est un monde beau, parfait. C’est quand l’enfant grandit que la magie du conte en vient à s’évanouir, car il commence à prendre conscience de la réalité du monde. Il comprend alors que la question du bien et du mal n’est pas si facile à résoudre!
Cela dit, l’être humain ne perd jamais le force de combattre le mal et de préserver le bien (ce qui lui vient sans doute de la force de la croyance originelle dans les contes).
Nous, au lycée Saint-Michel, nous avons choisi de continuer à croire en la magie des contes et nous avons demandé aux élèves de remettre au goût du jour des récits et des contes classiques. Nous avons lu et évalué 57 contes qui arrivaient de diverses écoles. Puis, parmi les 11 présélectionnés, les membres du jury Murat Gülsoy, Irmak Zileli et Saadet Aksoy ont choisi les trois finalistes qui ont été récompensés lors de la cérémonie de clôture, le mercredi 8 mai. Les 11 sélectionnés, leurs professeurs et leurs parents ont participé et les finalistes ont reçu leur récompense.
Lors de ce concours, le conte « Jeanne D’Août », de Inci Mina du Lycée Sajev Küçük Prens, est arrivé en première position ; « L’enfant aux cheveux d’or et les géants », de Yağmur du lycée Saint Benoît est arrivé en deuxième position ; enfin, « Blanche neige et les sept nains » de Hüsna du lycée Saint Benoît a reçu la troisième place.