Fondation des autistes au lycée Saint-Michel

Depuis deux ans, la fondation pour les autistes et le club aide sociale de notre lycée œuvrent au travers d’activités communes. Cette fois-ci, la photographie a permis un nouveau lien.

Notre école met en place des activités avec la fondation des autistes, pour sensibiliser nos élèves à la différence et créer une autre forme de lien social. La première activité de cette année « photographions des parties du corps » a eu lieu au sein même de notre lycée. Ils avaient travaillé sur la musique, le dessin, la danse et la céramique. Cette fois-ci, ils ont réalisé des portraits, mais ont également testé diverses techniques. Une de nos élèves, Yasemin Kuloğlu, partage avec nous son sentiment sur ce projet:

« Quand j’ai participé au club d’aide sociale, et lorsque j’ai appris qu’on travaillerait avec des autistes, j’étais particulièrement enthousiaste, mais j’avais des craintes. Je me demandais si je pourrais communiquer facilement avec eux, comme avec les autres enfants. Je savais que dialoguer serait difficile et que cela exigerait de la patience. C’était la première fois que je passais un si long moment avec des personnes différentes de moi. Leur enthousiasme et les étincelles dans leurs yeux, en nous regardant, m’ont réellement impressionné. Cette activité fut tellement amusante pour moi. Tous étaient ravis de venir dans notre école et certains avaient des difficultés à parler, tant ils étaient excités. On s’est divisés en groupes pour prendre des photos et ensuite on a leur a appris à prendre des photos des différentes parties du corps humain. C’est vrai qu’il fallait faire attention en travaillant avec eux, mais la plus grande erreur aurait été de les traiter différemment. En réalité, ils sont comme nous et il faut réagir comme on le fait avec nos amis. Cette expérience m’a été utile, autant que pour eux, j’imagine. Ils ont eu tellement de plaisir avec nous. Je n’oublierai jamais leur envie de communiquer avec nous autres, même si au début on sentait qu’ils étaient impressionnés.

Je pense que le handicap est dans notre esprit, mais pas en eux»

Yasemin Kuloğlu 11-A