La victoire du 18 mars 2015 marque le premier coup porté à l’offensive des flottes étrangères qui permit d’empêcher l’avancée de l’ennemi sur Istanbul et repousser la chute de l’Empire. La bataille des Dardanelles vit s’affronter les forces de l’Entente et celles de l’Empire ottoman dans la péninsule de Gallipoli. De par la configuration géographique de la péninsule, la bataille se déroula en mer comme sur la terre ferme. Les vaisseaux anglais entrèrent par la pointe de Çanakkale le 18 mars 1915 mais firent naufrage après s’être heurtés aux lignes de mines posées par le mouilleur de mines Nusret quelques jours plus tôt.
La victoire remportée à Çanakkale permit à l’Empire ottoman de se maintenir jusqu’à l’armistice de Moudros le 30 novembre 1918, repoussant par là de deux ans la fin de la Première Guerre mondiale qui allait marquer l’histoire de l’humanité.
Mustafa Kemal Atatürk, alors commandant des armées, remporta deux grandes victoires à Anafartalar. Père de la République de Turquie, Atatürk est l’un des principaux héros des combats terrestres. Si la guerre des Dardanelles n’avait pas été remportées par les troupes de l’Empire ottoman, la capitale Istanbul aurait été conquise par les forces de l’Entente dès 1915. L’Empire russe aurait obtenu plus rapidement l’aide de ses alliés, ce qui aurait accéléré la défaite de l’Allemagne et sans doute empêché l’avènement de la Révolution russe.
Comme dans toutes les guerres, de nombreuses familles ont été endeuillées. Le sang et les larmes ont coulé. Des morts, des vies brisées sont à déplorer… Tant de jeunes hommes des deux camps, de l’armée ottomane tout comme ceux de l’Entente et de leurs colonies, sont tombés lors des mêmes combats.
Comme le disait Atatürk s’adressant à toutes les familles des victimes, tous les enfants morts au combat reposent désormais en paix… et, indifféremment de leurs origines, ce sont désormais tous nos enfants.