Essayer de traduire l’intraduisible sans se “manger la tête”.

Dans le cadre des échanges du Bosphore, nous avons reçu cette année l’écrivaine et traductrice belge Aylin Manço qui a travaillé avec nos élèves de 11èmes sur le thème du “vivre et écrire en plusieurs langues”. 

Tout au long des ateliers, Madame Manço a donné des outils linguistiques pour essayer d’intégrer des expressions turques dans un texte écrit en français pour un public ne connaissant pas particulièrement la culture turque. Challenge audacieux pour nos apprenants nageant dans l’interculturalité depuis bien longtemps. 

Cette initiation a débuté en travaillant sur l’interprétation de : “J’ai commandé un café orta şekerli”. Fallait-il vraiment insister sur le fait que le café soit “moyennement” sucré, ce que l’on ne dit absolument pas en français ou abandonner cette précision qui donne sa touche turque au café…. 

Les élèves ont donc continué à travailler sur des expressions qui ont un sens très particulier en turc, mais dont la traduction littérale en français n’a pas de sens. Écrire un texte anecdotique racontant une expérience interculturelle, en utilisant ce type d’expressions, fut le défi lancé à nos élèves durant toute une semaine, pendant les heures de cours de français. 

La restitution finale s’est faite en salle de spectacle ou certains élèves ont pu lire devant leurs camarades amusés leur prose interculturelle . Merci, à tous les élèves ainsi qu’à Aylin Manço et “santé à votre esprit”.